Publié le 19/12/2025
À partir du 1er janvier 2026, dans le cadre d’une expérimentation mise en place en Île-de-France, Hauts-de-France et Pays de la Loire, l’Assurance maladie remboursera les analyses médicales permettant de détecter une soumission chimique.
L’enjeu est de permettre l’amélioration de la prise en charge des victimes en simplifiant l’accès aux analyses médicales. Pour rappel, la soumission chimique c’est lorsqu’une personne reçoit sans son consentement une substance qui agit sur elle afin de modifier son comportement, sa vigilance et sa mémoire.
Qui peut en bénéficier ?
Toute personne munie d’une ordonnance mentionnant le dispositif, établie par un médecin pratiquant dans l’une des régions concernées. Celui-ci pourra prescrire des analyses (sang, urines, cheveux) à l’issue d’un examen clinique et d’un entretien avec le patient.
Actuellement, les analyses médicales ne sont que remboursées dans le cadre d’un dépôt de plainte car pris en charge au titre des frais de justice, or il est admis que les substances recherchées dans le cadre d’une suspicion de soumission chimique disparaissent rapidement de l’organisme, un prélèvement doit donc être réalisé dans les plus brefs délais. Cette expérimentation permet donc de faciliter la récolte des preuves.
Un rapport d’évaluation décidera de la généralisation éventuelle de la mesure. L’expérimentation envisage également la mise en place d’un « parcours patient » qui permettra de déposer plainte en cas de résultat positif des analyses.
Par Clémence Chevalier